Comité Français des Barrages et Réservoirs

Barrage de Chevril (Tignes)

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Ecrêtement des crues

La limitation des crues moyennes

Certains barrages sont conçus pour écrêter les crues, c’est à dire diminuer le débit maximum de la rivière pendant une crue. Normalement vides à l’arrivée de la crue, ils se remplissent pour empêcher l’eau de poursuivre sa course. Le volume ainsi stocké provisoirement est restitué à la rivière après le passage de la crue.

Ces aménagements vont souvent de pair avec des systèmes d’endiguement pour protéger directement des zones habitées situées plus à l’aval.

Il existe deux types d’aménagements de ce type :

  • Réservoir sur le cours d’eau de la rivière. Le barrage est muni d’un pertuis ouvert situé en pied de barrage et qui limite le débit entrant pendant que le réservoir se remplit. Le barrage de Villerest sur la Loire permet ainsi d’écrêter les grandes crues du fleuve.
  • Réservoir alimenté par un canal dérivant l’eau de la rivière. L’Etablissement public territorial de bassin « Seine Grands lacs » gère trois grands réservoirs sur la Seine, l’Aube et la Marne qui participent au dispositif permettant de protéger notamment l’Ile de France et Paris contre les grandes crues de type crue de 1910.

Ces ouvrages sont dimensionnés pour un niveau de crue dit crue de protection. Pour toutes les crues inférieures à la crue de protection, les zones aval ne connaissent plus que des crues limitées.

Attention, si la crue réelle est plus grande (en débit, en volume) que la crue de protection, le réservoir se remplit et le débit de la crue passe par l’évacuateur de crues de surface : la crue n’est plus alors écrêtée, le débit dans la rivière augmentant en outre très rapidement.